OUTILS ET METHODES POUR DECLENCHER LES SECOURS EN MER
Les progrès technologiques ne cessent de développer et fiabiliser les moyens d’alerte en mer ainsi que sur la bande littorale. Selon votre programme de navigation ou d’activité, un ou plusieurs vecteurs sont à votre disposition. Des outils plus basiques restent néanmoins toujours efficace.
Le SNOSAN résume ici les principaux moyens disponibles pour signaler une détresse en milieu maritime. Voici ci-dessous un tableau concernant les moyens d’alerte utilisées en plaisance et loisirs nautiques en 2020.
LES SIGNAUX VISUELS :
- La pyrotechnie:
Elle ne représentait en 2020 que 0,6% des moyens utilisés déclenchant des secours pilotés par les CROSS.
Il n’en demeure pas moins que la division 240 rend ce matériel obligatoire à partir d’un programme de navigation côtier (2 milles marin).
Son utilité est double : alerter en cas de panne électrique ou électronique par exemple et guider les secours lors de l’intervention. Dans cette famille existe les feux à main ou parachute, mais aussi les fumigènes orange.
-Les lampes et moyens lumineux :
Cet équipement est obligatoire dès la navigation en « Basique ». Divers supports sont concernés tel le Kitesurf et le Kayak. Ce matériel doit être étanche.
De nuit, faites des mouvements lents et paraboliques au-dessus de votre tète, utiliser la retranscription du signal SOS (···---···) Il existe aussi des lampes flash qui attirent plus efficacement l’attention des personnes présentes sur le site. Ce matériel peut être obligatoire sur certains équipements individuels de flottabilité.
Au-delà de 6 MN, un projecteur de recherche portatif ou fixe et étanche, est requis notamment pour la recherche.
-Le miroir de signalisation : Peu cher et sans doute encore à bord de beaucoup de bateau, il n’est plus obligatoire.
-Les bâtons de cyalume.
-Une perche IOR
-Un carré de tissu rouge d'un mètre de côté, présent dans la trousse de premiers secours, étalé sur le sol signifie la détresse et le besoin de secours.
-Faire flotter le pavillon N au-dessus du C
-Envoyer sur une drisse un pavillon carré ainsi qu’une boule au-dessus ou en dessous.
-Mouvements lents et répétés de haut en bas des bras étendus de chaque côté.
LES SIGNAUX SONORES :
-
coup de canon ou autres signaux explosifs tirés à des intervalles d’une minute environ (RIPAM)
-
son continu produit par un appareil quelconque pour signaux de brume (RIPAM),
-
Sifflet, Cloche, corne de brume.
LES SYSTEMES ELECTRONIQUES :
-Le téléphone
En se référant au tableau initial, on ne peut que constater que le GSM à terre ou en mer est leader en matière de déclenchement d’alerte.
Gare aux divers problèmes d’autonomie mais aussi de couverture des différents réseaux.
La distance à la cote n’est pas le seul paramètre, il existe aussi pour les fournisseurs de votre maillage téléphonique des « zones blanches » littorales.
Pour pallier à ce problème le SNOSAN vous invite à consulter le site de l’ARCEP : https://monreseaumobile.arcep.fr/
Sur cette copie d’écran, vous pouvez distinguer les zones blanches de cet opérateur à Porquerolles, Port Cros et l'ile du Levant.
-La VHF
Obligatoire en fixe pour le semi hauturier et le hauturier, la VHF mobile est aussi obligatoire pour ce dernier. Utilisez le canal 16 pour un message PANPAN quand il s’agit d’un problème matériel ou MAYDAY quand des vies sont ou peuvent être en danger.Ces indicatifs sont à répéter trois fois, il est aussi souhaitable d’indiquer le nom et type du navire, le nombre de personnes à bord ainsi que la localisation. Vous devez toujours être détenteur du certificat restreint de radiotéléphoniste (CRR).
-La VHF ASN
Appel Sélectif Numérique utilise un système codé en format numérique. Avantage, il ne peut pas être parasité par le système classique de transmission.
En cas d’utilisation du bouton « Détresse » sera transmis un message avec votre numéro MMSI, votre positionnement et l’heure en UTC aux navires qui vous entourent.
Vous pouvez aussi qualifier le problème rencontré (Médical, incendie, mécanique, etc.)
-Le système AIS
« Automatic Identification System » l’outil comprend un récepteur GPS et un émetteur de données VHF.
Outre vos idenfiants, cap, vitesse, position, vous disposez d’un bouton « DISTRESS » qui enverra un message MAYDAY aux navires qui vous entourent.
Des balises personnelles peuvent se fixer sur un gilet de sauvetage. Rayon d’efficacité, environ 4MN.
-Les balises de détresse
Elles utilisent les réseaux satellitaires gratuits (COSPAS-SARSAT) ou payant (IRRIDIUM- GLOBALSTAR, SPOT etc.) Les EPIRB abréviation de Emergency Position Indicating Radio Beacon, sont flottantes et émettent pendant 48 heures minimum.
Elles sont obligatoires pour les programmes hauturiers (Plus de 60MN).
La couverture est mondiale et la détection quasi instantanée car elle incorpore une puce GPS.Le SNOSAN vous recommande la lecture de la fiche issue de la direction des affaires maritimes ici https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/Balise_de_detresse_DEF_Web_Page_a_page.pdf
C’est le CROSS GRIS-NEZ qui recueille les messages de détresse émis par les balises.
-Les outils portables de petites tailles :
Une marque renommée de montre a développé un produit qui lance l’alerte et guide les secours grâce à un émetteur reconnu par COSPAS –SARSAT.
Les bracelets GPS/GSM déclenchent l’alerte en utilisant les réseaux téléphoniques. La SNSM propose un modèle étanche depuis 2020.